Clash 451 - Prologue

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La ville est encore endormie. Le ciel se teinte doucement des couleurs de l’aube de l’autre côté des remparts. Mais là, dehors, la tension est à son comble. Les murs de la ville enceints de profondes douves laissent place à d’immenses plaines à l’est et à la forêt à l’ouest. Côté ville, une armée tirée du lit s’est organisée. Milles hommes parfaitement positionnés, armés de glaives et d’arcs, près à défendre familles et seigneur. Côté plaine, des lances découpent le ciel encore sombre. Difficile d’estimer le nombre d’assaillant dans cette torpeur. Mais cette armée demeure réputée comme invaincue et le sort des villes défaites par celle-ci a inspiré de tristes tapisseries et funestes chansons. Comme incitée à se mettre en marche par le chant du coq, la rivière de lances sort doucement de son lit. Le pas lent mais lourd des attaquants fait vibrer le sol. À défaut de pouvoir les compter, l’intensité de ce grondement sourd atteste de la présence de plusieurs centaines d’hommes. Anciennes comme nouvelles recrues resserrent leurs étreintes sur le manche de leurs glaives. L’ordre est de tenir position, près des murs, sous le couvert des archers postés en hauteur. Ces derniers sont suspendus à la main de leur commandant, pointée vers le ciel. Dès que celle-ci tranchera l’air vers le sol, ils pourront commencer à tirer. La distance entre les deux armées réduit inexorablement. Le bruit de la marche s’intensifie. Un lointain galop s’ajoute, bourdonnant, venant du nord et du sud. L’inquiétude serre le cœur des défenseurs et met leur courage à mal. Au sud, un détachement de cavaliers armés d’arcs vient renforcer les rangs des Huns. Ils approchent à toute vitesse, déferlant comme les grandes marées. Mais au nord, c’est un cavalier seul qui tente d’intercéder avec le cours de la bataille. Le tissu de son étendard fouette dans le vent et ses rênes claquent l’encolure de sa monture sans relâche. Il crie mais ses paroles sont imperceptibles pour les deux camps.

L’armée d’en face bientôt à portée de tir, le commandant sur les remparts inspire longuement, prêt à donner l’ordre. Les cavaliers archers commencent à bander leurs armes. Au sol, les épéistes lèvent leurs lames. Les cris de l’émissaire laissent enfin distinguer quelques mots : « mariage », « Honoria », « Attila ». Trois mots qui suffisent à stopper toute velléité. Les cavaliers s’arrêtent, les épéistes se détendent, les archers baissent leurs arcs. Aujourd’hui, il n’y aura pas d’effluve de sang.

Aslaug

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